Chapitre 3
Les mois avaient passé et cela faisait presque un
an qu’Eanna était arrivée. Aisling et celle-ci revenaient de leur cueillette
dans les bois, traversant le village. Celui-ci n’était pas grand mais assez
riche, et de nombreux marchants passaient par celui ci pour se rendre à
Coriosopitum (appelé actuellement Quimper) capital des Coriosolites.
Le hameau était construit de telle sorte que
toutes les rues menaient à la grande place sacrée au centre, qui était utilisée
pour les fêtes et les banquets sur lequel se dressait un autel
sacrificiel. La maison d’Aisling se
situait derrière celui-ci, elle était grande et belle (XD
et là je me dis que c’est le genre de truc que j’écris souvent parce que
décrire les maisons c’est vraiment la galère ! En gros, faites marcher
votre imagination !), en bois de chêne rustique mais solide, à deux
étages, comme se doit de l’être la maison du chef du village.
Malgré le fait que Eanna se soit remise à parler,
elle restait souvent silencieuse et perdue dans ses pensées, ce qui faisait
jaser les autres femmes du village. Et notamment la jeune sœur de Aonghas, qui
n’appréciait déjà guère Aisling, mais qui semblait vouer un mépris profond à la
nouvelle venue (ppfff pimbeche !).
Alors qu’elles traversaient la place, autour de laquelle se tenaient divers étals, le silence se fit, puis des conciliabules se formèrent. On ne comprenait pas ce que venait faire cette fille bizarre ici, ni pourquoi Aisling l’avait prise sous sa protection. Franchement, en tant que femme du chef, elle avait d’autres choses à faire que de s’occuper de cette étrangère !!
Eanna serra les poings en fusillant les autres de
son regard noir corbeau ! Comment pouvaient-ils se permettre de
juger !
Aisling posa doucement sa main sur celle serrée de
la jeune fille et lui dit :
-Ne t’en fait pas, elles jasaient aussi sur moi quand je suis arrivée avec
Edan! En plus avec nos cheveux roux, difficile de passer inaperçus ! Mais
finalement, elles nous ont bien acceptés, elles ne sont pas si méchantes !
-Tu n’es pas de ce village Ailing ?
-Moi ? Non, je suis la fille du druide d’un village de pêcheur au bord
de l’océan, j’ai été envoyée ici pour de me marier à Aonghas, afin de renforcer l’alliance entre nos deux
villages !
-Mais ? balbutia Eanna, tu as accepté ça ?!
-Ben oui pourquoi ? En tant que fille de druide, je me dois d’assurer mon rang, mon mari aurait dans tout les cas été choisit par mon père pour renforcer nos alliances avec les autres villages. C’est comme ça et c’est important pour la survie de nos villages, surtout avec l’invasion romaine ! Et puis Edan est venu avec moi. Au final je suis vraiment pas mal tombée ! Je peux même dire que je suis tombé amoureuse de mon mari presque dès que je l’ai vu. Même s’il peut paraître rude au premier abord, c’est un homme doux et gentil, qui gère bien son village! Expliqua Aisling, un sourire accroché à ses lèvres et les yeux pétillants de bonheur alors qu’elle regardait son ventre qui s’était arrondit.
-Je trouve tout cela bizarre…
-Tu n’as jamais rencontré l’amour, ça se voit ! T’en fais pas, un jour viendra où toi aussi tu trouveras
ta place et le bonheur !
Mouaih…pensa Eanna sceptique le bonheur…
Pendant ce
temps là, Edan était à son entraînement quotidien avec Aonghas, ce géant blond
et moustachu aux yeux d’un bleu si limpide, devant la maison de ce dernier.
Il avait été envoyé avec sa sœur pour parfaire son entraînement guerrier et (pouvoir) devenir digne de la place qui lui était réservée dans son village natal lorsqu’il serait un homme.
Il était encore jeune mais commençait petit à
petit à affiner son maniement des armes.
Cependant, on voyait clairement que le jeune homme
préférait ses escapades dans la nature plutôt que s’entraîner au maniement de
l’épée et de la lance, et il essayait de saisir n’importe quel prétexte pour
s’enfuir de ces cours barbants.
Aujourd’hui par contre, Aonhgas ne le lâchait pas
du regard, du coup, aucune échappatoire possible. Ils commencèrent une passe
d’arme, Edan s’élançant sur son professeur.
-Aller Edan un peu de nerf !! On dirait une frêle jeune femme !
-groumph, se renfrogna celui-ci en parant le coup du grand blond, tu vas
voir si je suis une frêle jeune femme !! Et il lui rendit coup pour coup, vexé.
A ce moment là, Aisling et Eanna apparurent à l’entrée de la propriété, en
discutant.
Edan se déconcentra un instant à leur passage, en regardant une en particulier, ce qui lui valu un coup de pommeau dans le ventre de la part de son instructeur qui l’envoya à terre.
-Et bien Edan, on est distrait en voyant passer de jolies femmes ?
Celui-ci avait parlé assez fort pour qu’Aisling puisse l’entendre, et elle lui
lança un sourire éblouissant dont elle avait le secret.
Eanna
tourna la tête, regarda la scène d’un air indifférent puis rentra dans la
maison sans autre forme de procès. Mais
une fois à l’intérieur, elle ne put s’empêcher de sourire en repensant à la
mine déconfite d’Edan. (heee sadique !!!J’assume !!XD)
Le jeune homme était toujours au sol, reprenant son souffle, le visage renfrogné. Aonhgas l’aida à se relever.
-Et bien, pas la peine de faire cette tête là ! Tu as raison de regarder,
elle n’est pas laide, je dirai même plutôt belle, même si Aisling sera toujours
la plus belle pour moi !
-Mais c’est pas ça, répliqua l’intéressé en rougissant jusqu’aux oreilles,
gêné de s’être fait remarqué, mais elle semble si différente des autres, si
triste ! Ses yeux renferment un abysse sans fond… (mais c’est qu’il est poète)
-Il ne tient qu’a toi de l’en faire sortir ! Et maintenant
reprenons !
***
L’hiver arriva et le ventre d’Aisling s’était
complètement arrondit. Ce fut par une nuit froide et claire que le travail
commença.
-Aonghas ! S’écria t’elle, Va chercher le
druide ! Je le sens ! Il arrive !!!
Le futur père s’exécuta. Il était anxieux, c’était
la première fois. Il adressa une prière aux dieux pour qu’ils lui accordent un
fils qui puisse prendre sa relève! (Sevy ou
l’amoureuse des points d’exclamations !)
Il
revint quelques minutes plus tard avec le druide. Sa femme, blanche comme un linge,
était dans leur lit, Edan lui tenant la main et l’observant, affolé. Eanna, ne
sachant que faire, se tenait dans un coin de la pièce, l’air inquiet.
-AONGHAS, EDAN, sortez ! Cette affaire n’est pas pour vous !
S’exclama le vieux druide, celui-là même qui avait soigné Eanna un peu plus
d’un an plutôt, autoritairement. Eanna,
veux-tu bien m’aider s’il te plait, va faire bouillir de l’eau !
La jeune femme acquiesça et partit chercher ce qui lui avait été demandé pendant que les deux hommes sortaient de la pièce.
Elle revint le plus vite possible avec l’eau.
-Garde une partie de l’eau froide petite fille, prend un tissu propre et
mets-lui sur le front, elle a un peu de fièvre !
Elle suivit les ordres à la lettre, trop
concentrée sur ce qu’elle faisait pour relever le « petite
fille » . Elle en fit bouillir une partie et, dans l’autre plongea un
bout de pagne propre qu’elle avait trouvé dans la malle à vêtement de la
chambre, puis le posa, frais, sur Aisling.
-C’est bien Aisling, maintenant tu vas pousser fort pour faire sortir ton
enfant ! Respire, respire…
Celle-ci semblait si faible qu’Eanna lui prit la main. Elle était anxieuse, ce qui ne lui était encore jamais arrivé pour quelqu’un d’autre qu’elle-même, même pour Lui elle n’avait jamais été aussi inquiète ! Elle lui serrait fort la main, priant de toute son âme pour que tout se passe sans encombre, essayant de transmettre un peu de sa force à la jeune femme rousse qui lui semblait si pâle et fragile en cet instant.
Puis tout d’un coup, un cri de bébé retenti dans la pièce. Eanna releva la
tête et le druide, l’enfant dans les bras, lui demanda :
-Va me chercher encore un linge propre Eanna, je te prie ! Et elle
s’exécuta, docile. Elle n’arrivait pas à y croire, il était né, et elle avait
aidé à mettre au monde ce petit être fragile et innocent. Elle ramena un drap
propre au druide qui emmaillotât le nouveau-né. C’est à ce moment là où
Aonghas, entendant les cris de l’enfant, s’engouffra dans la chambre.
-Félicitation, Aonghas, tu as un fils! Lui dit le vieil homme en lui
tendant l’enfant. Comment comptes-tu
l’appeler ?
-Kay…je crois…je pense…euh…répondit l’intéressé d’une voix roque
complètement hors du temps, n’arrivant toujours pas à réaliser. (Quelle éloquence
XD)
-Oui…Kay, le chéri…c’est bien…répondit faiblement Aisling, le visage apaisé
et rayonnant.
A ce moment là, Aonghas sembla sortir de sa bulle. Il se rapprocha de sa femme, lui donnant un tendre baisé et mit avec une infinie précaution son fils dans ses bras. Il avait les yeux d’un bleu incomparable, comme son père, mais avait hérité des cheveux rougeoyants de sa mère. Il souriait.
-Visiblement, impossible de se débarrasser du roux dans ma famille,
plaisanta tout doucement celle ci de sa voix cristalline
Le druide se retira en recommandant du repos à la
jeune mère et a son fils.
La jeune femme tourna alors la tête vers Eanna qui ne semblait pas se
remettre, et lui murmura :
-Merci Eanna…merci pour ta force et ton soutien, c’est aussi grâce à toi si
Kay a pu naître !
La jeune femme restait hébétée, un mur venait de se briser en elle. On l’avait remercié. Elle avait aidé à donner la vie, alors qu’elle n’avait jamais connu que la mort. Elle était confuse et ne savait que faire, mais une douce chaleur se répandait en elle. Edan lui prit doucement la main, et l’entraîna à sa suite hors de la maison, laissant les jeunes parents à leur bonheur. Il avait la main si chaude…
***
La nuit était sereine, les étoiles et la pleine
lune illuminant le ciel et le village d’une douce lueur blafarde.
Une larme coula le long de la joue d’Eanna, reflétant la délicate lumière de l’astre céleste. Tout était embrouillé dans sa tête. Trop de sentiment, la joie, la peur, le soulagement…cela faisait si longtemps que tout était froid dans son cœur.
La barrière de protection qu’elle avait mit tant
de temps à construire avait volé en éclat. Elle se sentait tellement
vulnérable.
Edan remarqua ses larmes.
-Mais pourquoi pleures-tu ? Aujourd’hui est un jour de joie !
S’exclama-t-il ! Attends, tu es tellement heureuse de te retrouver seule
avec moi que tu en pleures ? Suggéra t’il sur le ton de la plaisanterie,
s’attendant à un regarde noir ou une tape de sa camarade.
Mais rien ne se produisit. Eanna continuait à
fixer le ciel, les larmes ne voulant plus s’arrêter de couler le long de ses
joues rougies par le froid. Edan, désappointé par cette réaction, ne savait pas
comment réagir. Puis il se souvient de ce que sa mère faisait quand lui-même
était triste.
Il s’approcha doucement de la jeune femme. Elle semblait
si perdue en cet instant, et la pris doucement dans ses bras pour la consoler.
Elle eut un mouvement de recul, mais le jeune homme la retint et lui murmura que tout allait bien et qu’elle n’avait pas à s’en faire, en lui caressant doucement les cheveux. Elle se sentit alors sereine et soulagée, et se laissa aller à pleurer contre lui. Tout cela était vraiment trop étrange, ces gens qui ne la connaissaient pas lui témoignaient de la gentillesse, sans rien attendre en retour…à elle ce monstre !
***
LAAAA SUUUUIIITEEEEE ^^ (oh oh ça devient chaud entre les
deux ^^ AH bon ?Oo Tu
trouve ? attention à la suite alors !XD) Ah ben voila, ça avance XD
mais bon, d’après ce que j’ai compris, ça sera moins idyllique par la
suite…désolée il y a pas mal de rouge…
Bon ben comme d'hab en rose c'est Mimiko, en rouge c'est Arisa (mes très chères beta lectrice) et en vert c'est moi!^____^